Le diagnostic de la maladie de Lyme
Le diagnostic de la maladie de Lyme représente, encore à l’heure actuelle, un défi de taille. Bien que les recherches soient beaucoup plus avancées qu’en 1980, il n’existe actuellement aucun test d’une grande fiabilité permettant de diagnostiquer la maladie. À ce jour, les tests disponibles connaissent plusieurs failles, et ce, particulièrement pour les gens en stade chronique de maladie. En effet, la majorité des tests proposés sont beaucoup plus efficaces au stade aigu de la maladie.
Notion de diagnostic clinique
Il est important de mentionner qu’un résultat de test négatif n’indique pas nécessairement qu’une personne n’est pas atteinte de la maladie de Lyme. Plusieurs des patients, dont notamment ceux atteints par la forme chronique, obtiennent des résultats de test négatifs. Il est donc primordial d’introduire la notion de diagnostic clinique, c’est-à-dire basée sur l’évaluation clinique du médecin. En effet, les résultats de laboratoire ne devraient pas constituer la base principale du diagnostic ni des décisions thérapeutiques. Les trousses d’analyse pour la maladie de Lyme ont des limites de sensibilité et de spécificité et sont à la base d’une grande controverse médicale. Les professionnels de la santé devraient connaitre ces limites et sont encouragés à déclarer tout incident suspect, y compris les résultats faux positifs et faux négatifs, à Santé Canada.
Voici quelques raisons qui peuvent expliquer un test négatif chez une personne atteinte
Un fait intéressant est qu’en cas de suspicion de la maladie de Lyme, malgré un résultat de test négatif, le CDC américain (Centers for Disease Control and Prevention) recommande de ne pas se fier au test, mais plutôt de traiter sur la base d’un jugement clinique.
Encore faut-il que le médecin consulté envisage la possibilité que vos symptômes soient attribuables à la maladie de Lyme. La triste vérité, c’est que pour l’instant, cette maladie est encore peu considérée par les médecins du Québec.
Afin d’aider au diagnostic clinique, le Dr Horowitz, un médecin de l’État de New-York ayant plus de 25 ans d’expérience avec la maladie de Lyme et ayant soigné plus de 12 000 patients et publié plusieurs livres sur le sujet a créé un questionnaire. Voici l’outil en question qui permet de déterminer la probabilité de la maladie de Lyme et du syndrome infectieux multisystémique qui accompagne la forme avancée de la maladie:
Afin de bien comprendre les tests, il faut savoir qu’il existe deux types de méthodes pour tester la présence de la maladie
La controverse
L’agence de santé publique du Canada base ses recommandations sur les directives adoptées par le CDC américain (Centers for Diseases Control). Alors que le CDC recommande l’obtention d’un résultat positif au test ELISA avant d’envisager faire un Western Blot, de plus en plus d’études révèlent les lacunes de cette approche diagnostique en 2 volets. Le compte-rendu suivant indique qu’une moyenne de 44% des personnes infectées par Lyme ne sont pas détectées par la méthode actuellement recommandée. Bien que cette méthode soit simple, facile d’emploi et peu coûteuse, il reste qu’elle est loin d’être optimale.