La controverse

Jeune femme parlant au micro dans une manifestation pour la sensibilisation à la maladie de Lyme
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La racine de la controverse

Le diagnostic ainsi que le traitement de la maladie de Lyme demeurent controversés. Une des raisons expliquant cela provient du fait que la compréhension scientifique de cette maladie demeure à approfondir, mais également que plusieurs questions fondamentales en lien avec celle-ci restent sans réponse. Entre autres, il n’existe encore à ce jour aucun marqueur biologique 100% fiable permettant le diagnostic de la maladie. Tant qu’il sera impossible de distinguer une infection d’une non-infection ou même d’avoir des marqueurs indiquant la guérison, les arguments à propos des approches diagnostiques et thérapeutiques auront tendance à persister.

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Deux visions

Il existe actuellement deux écoles de pensées en ce qui concerne les approches diagnostiques et thérapeutiques de la maladie de Lyme. L’une est représentée par l’ILADS (International Lyme and Associated Diseases Society) et l’autre par l’IDSA (Infectious Diseases Society of America). Alors que l’IDSA adopte un point de vue étroit en définissant la maladie par des termes stricts et en recourant à des options de traitements limités, l’ILADS adopte un point de vue plus large, considérant davantage le jugement clinique pour la mise en place d’un plan de traitement approprié.

Les 2 groupes ont publié des lignes directrices fondées sur des preuves scientifiques. Par contre, seulement ceux de l’ILADS se retrouvent encore dans la base de données médicales des lignes directrices des États-Unis (National Guidelines Clearinghouse), car ceux de l’IDSA ont été jugés désuets et non-conformes aux standards actuels. Alors que l’IDSA exprime ses inquiétudes face au surtraitement, l’ILADS signale quant à lui que les décisions thérapeutiques devraient être basées sur l’analyse-bénéfices-risques de chaque individu, en prenant en considération les coûts de santé, l’aspect financier et la qualité de vie associés au patient laissé sans traitement. Tout traitement médical véhicule des risques.

Malheureusement, bien que la compréhension scientifique de la maladie de Lyme se précisera fort probablement dans le futur, les patients d’aujourd’hui ne peuvent se permettre d’attendre pour la recherche de demain. D’ici ce temps, les cliniciens doivent prendre en charge les gens atteints de la maladie au meilleur de leurs capacités. Les lignes directrices de pratique peuvent présenter un point de départ raisonnable, mais les recommandations faites sur une base généralisée ne devraient jamais être substituées au jugement clinique du médecin. Chaque individu est différent, c’est donc dans c’est optique que le professionnel doit établir une bonne relation médecin-patient et peser les avantages et les risques des différents plans de traitement proposés.

Docteurs « Lyme litterate » 

En raison de toute cette controverse, plusieurs médecins membres de l’ILADS (communément appelés « Lyme literate Medical Doctor » ou LLMD) préfèrent garder le profil bas ce qui explique pourquoi il est si difficile de trouver leurs coordonnées. En plus des nombreuses formations internationales et des congrès organisés par l’ILADS, ces véritables spécialistes de Lyme ont développé une expertise basée sur le traitement et le suivi de plusieurs dizaines de milliers de patients atteint de la condition.

*Vous pouvez vous rendre sous l’onglet traitement afin d’obtenir les liens permettant de localiser ces médecins.

Pour le moment, au Québec, leur présence nous fait cruellement défaut. Beaucoup de Québécois atteints par la maladie sont donc contraints à devoir traverser la frontière et assumer les frais souvent très élevés pour pouvoir recevoir les soins appropriés à la forme chronique de la maladie de Lyme.

La sensibilisation des médecins

Une des missions actuelles de l’AQML est de sensibiliser davantage les médecins québécois par rapport à la maladie de Lyme, mais également d’offrir à ceux-ci des formations, conférences et outils leur permettant de se familiariser avec la prise en charge de la forme chronique de la maladie de Lyme. Nous tentons d’ailleurs actuellement d’attirer les spécialistes de l’ILADS en sol québécois afin de donner accès aux différents événements de formation continue qui se donnent actuellement à l’international.

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